La Federation Syndicale Mondiale FSM de la part de ses 82.000.000 millions d' adherants exprime sa solidarite profonde avec les travailleurs du Maroc et les forces syndicales qui se battent pour des libertes syndicales et democratiques contre la bureaucratie, le carrierisme et la corruption. La FSM depuis sa fondation avait ses príncipes stables qui constituent des priorites stables.

vendredi 1 juin 2012

Conférence de Presse Organisée par 3 membres du Secrétariat National UMT Khadija RAMIRI, Abdelhamid AMINE, Abderrazzak DRISSI Le 29 mars 2012 à Rabat

Déclaration de Presse
Nous, les trois membres du secrétariat national de l'UMT, ayant fait l'objet d'une mesure arbitraire d'exclusion de notre centrale, avons décidé d'organiser cette conférence de presse une semaine après cette mesure inique pour éclairer l'opinionpublique au sujet de la crise actuelle de l'UMT et les perspectives de notre action syndicale au sein de la centrale.
La démocratie est mal menée sérieusement à l'UMT ce qui s'est manifesté par :
1) La résolution organisationnelle attribuée à la Commission Administrative réunie le 05mars 2012 et qui reste dans son essence et sa forme en totale contradiction avec les statuts de l'UMT et les normes démocratiques à l'intérieur des centrales syndicales et organisations de masse démocratiques. En se basant surcette sinistre résolution, le bureau régional de l'Union Régionale de Rabat, Salé Témara a été dissout et remplacé par un « Comité de Gestion »concocté à Casablanca et imposé à la commission administrative puis à l'UnionRégionale en connivence avec les autorités makhzéniennes ; c'est cette même résolution qui a permis l'exclusion de l'UMT des camarades Abdeslam ADIB et Abdallah LEFNATSA.
2) La fermeture scandaleuse du siège de l'UMT à Rabat sous prétexte d'aménagements depuis le 09mars 2012, ce qui a empêché les travailleuses et travailleurs d'accéder à leur local pour régler leurs problèmes syndicaux.
La fermeture des locaux n'est pas chose nouvelle ; on rappellera que le secrétaire général imposé par Mahjoub Ben Saddik à l'union localede Khémiss et depuis le 03 avril 2005 a eu recours à la fermeture du local pour en priver la section de l'agriculture, la section de l’Union Syndicale desFonctionnaires UMT et des militants d'autres secteurs ; la fermeture du local a été pratiquée également le 17 mars dernier par le responsable de l'union locale de Meknès privant le Conseil de la Fédération Nationale de l'Enseignementde la région Meknès Tafilalet du droit de réunion dans leur local. La dernière initiative de fermeture du local devant les syndicalistes a eu lieu le 24 mars dernier à Casablanca, ce qui a privé des centaines d'enseignantes et enseignants de se réunir au local UMT dans le cadre de la 2èmerencontre nationale des sections et des catégories professionnelles.
La fermeture des locaux de l'UMT aux syndicalistes est une violation dangereuse des libertés syndicales de la part de la direction syndicale ; elle enlève toute crédibilité à sa revendication à l'adresse du pouvoir et du patronat de respecter la liberté syndicale.
3) La décision farfelue, irresponsable, lâche, illégale et illégitime du 22 mars d'exclure trois dirigeants membres du secrétariat national et un membre de la commission administrative en ayantrecours à un « comité disciplinaire » aux ordres et probablement virtuel.
4) La manipulation des« détachements syndicaux », octroyés soit à des syndicalistes aux ordres, soit dans le cadre du népotisme, à des personnes sans relation, autreque familiale, avec le syndicat ; ces mêmes détachements sont retirés aux syndicalistes démocrates refusant de courber l'échine.
5) Le report arbitraire du 12èmecongrès de l'Union régionale de Rabat Salé Témara en attendant la fabrication d'une carte syndicale conforme aux désirata des bureaucrates, ou le rassemblement des conditions d'un putsch contre la légalité.
6) Le report, deux fois desuite et de manière arbitraire, de la date du 10ème congrès de laFNE fixée légalement par le conseil national de la fédération, sachant que celle-ci n'a pas tenu de congrès depuis plus de 17 ans (11 - 12 mars 1995).
Le drame de notre centraleavec les bureaucrates prévaricateurs n’est pas chose nouvelle ; nous l'avons vécu à l'UMT durant toute l'ère du Zaïm unique Mahjoub Ben Seddik qui adirigé la centrale de manière dictatoriale, depuis sa création le 20 mars 1955, jusqu'à la mort de Mahjoub le 17 septembre 2010. La domination bureaucratique aentrainé de nombreuses démissions individuelles et collectives et même desscissions, ce qui a affaibli la centrale et le mouvement syndical ouvrier dansson ensemble.
Lors de la préparation du 10èmecongrès de l'UMT et de sa tenue le 11 et 12 décembre 2010, les forces vives del’organisation ont convenu de limiter les rapports bureaucratiques et de prévarication ; pour cela des mesures concrètes ont été prises ; pourla première fois de son histoire l'UMT s'est dotée d'un statut démocratique ; le congrès a adopté une déclaration finale avancée et desrésolutions positives ; globalement les résultats du 10èmecongrès étaient honorables pour notre centrale.
Ces résultats ont plutôteffrayé la bureaucratie traditionnelle au sein de l’UMT, le Makhzen et lepatronat qui les ont considérés comme une percée de la gauche au sein del’UMT ; ils ont alors décidé de les contrer et d’annuler leurs effets,quitte à comploter pour organiser un putsch ; cela a entrainé de facto unaiguisement des conflits autour de questions politiques et organisationnelles,d’abord au niveau du secrétariat national puis à l’intérieur de l’UMT dans sonensemble.
Parallèlement aux luttespolitiques au sein de la centrale au sujet de l’appui au mouvement du 20février et de la position à prendre sur la constitution amendée – qui a engénéral conservé sa nature despotique – la lutte s'est aiguisée au sujet dequestions organisationnelles importantes : composition et fonctionnementdu département de l'organisation, tenue du 12ème congrès de l'unionrégionale de Rabat, Salé, Témara et du 10ème Congrès de lafédération Nationale de l'Enseignement.
Les éléments influents de ladirection de l'UMT ont commencé à planifier leur putsch contre les résultats du10ème congrès de l'UMT tant au niveau des positions que de l'organisation.
Avec l'article d'Al Massae du23 février 2012, l'alibi pour entamer le putsch était trouvé. Au lieud à utiliser le droit de réponse ou de s'adresser éventuellement à la justice,les éléments éradicateurs de la direction de la centrale ont préféré se basersur l'article alibi pour mener l'offensive contre les démocrates connus pourleur combativité leur intégrité morale et tenter de porter atteinte à leurrenommée, de les isoler et de les évincer des positions de responsabilités qu'ils ont mérité – et que personne ne leur a octroyés et qu'ils assument demanière honorable.
C'est ainsi que le complot putschiste contreles résultats du 10ème congrès a commencé à être mis en oeuvre aveccomme principales étapes :
- La dissolution des instances de l'Union régionale deRabat, Salé, Témara élues par le 11ème Congrès, et la fermeturesauvage du siège de Rabat.
- L'exclusion de cinq dirigeants de l'UMT dont troismembres du secrétariat national.
- La préparation unilatérale et illégale des deux congrès de la FNE et de l'Union Régionale de Rabat, Salé, Témara.
- Les entraves pour ne pas dire plus aux activités des secteurs syndicaux démocratiques : l'Union syndicale desfonctionnaires, la Fédération Nationale de l'Enseignement, la Fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des collectivités locales, certainesunions locales,

En tant que démocrates éprisdu mot d’ordre : « Servir les travailleurs et non s'enservir » :
- Nous affronterons fermementle plan putschiste visant à annuler les résultats du 10ème congrèset retourner à la mentalité et à la méthodologie du 9ème congrès(avril 1995) et des congrès précédents.
- Nous ferons face avec touTEsles militantEs intègres au despotisme et à la prévarication à l'intérieur de notre centrale, exactement comme nous les combattons au niveau de notre sociétédans le cadre du mouvement du 20 février.
- Nous continuerons à refuser,la « résolution organisationnelle » de la commission administrative réunie le 05 mars et ses conséquences néfastes, en premier lieu la dissolutiondu bureau régional et des autres instances de l'union régionale.
- Nous Å“uvrerons sans relâche pour annuler officiellement les décisions d'exclusion infâmes et pour retrouver pleinement nos responsabilités émanent du dernier congrès.
- Nous continuerons àassumer nos responsabilités en tant que membres du Secrétariat National tout endemandant au secrétaire général et aux autres membres du Secrétariat Nationalde tenir une plénière du secrétariat national (avec ses 15 membres) élus le 12décembre 2010, en vue de dépasser la crise actuelle sur la base du respect desstatuts de notre organisation et des résultats du 10ème congrès.
- Nous appelons tous lessyndicalistes démocrates de notre Union à rassembler leurs efforts et à engager positivement la bataille contre la bureaucratie et la prévarication jusqu'à lavictoire de la démocratie et de l'intégrité morale au niveau de l'organisation.
- Nous appelons tous les militants déçus et scandalisés par la tyrannie de la bureaucratie prévaricatrice à camper sur leurs positions à l'intérieur de l'Union, às'accrocher à leur appartenance UMTiste et à leur combat continu pour ladémocratie interne et pour servir la classe ouvrière.
- Nous appelons tous lessyndicalistes démocrates des différents centrales militantes à faire leur le combat contre la bureaucratie et la prévarication et à mettre leurs efforts ensynergie pour imposer l'unité militante pour réaliser les revendicationscommunes dans la perspective de l'Unité syndicale organisationnelle à laquelle aspire la classe ouvrière.
- Nous appelons l'ensemble des forces démocratiques du pays à faire de la démocratisation des syndicats et desorganisations de masse en général, une préoccupation essentielle, car il est impossible d'instaurer la démocratie au Maroc sans l'instaurer au niveau des organisationsde masse et des partis politiques.
- Enfin, nous mettons engarde la bureaucratie éradicatrice appuyée par les autorités makhzéniennesquant à leur poursuite de la fuite en avant et de l'agression contre lesmilitants démocrates : elle sera surement la première perdante du fait dela colère légitime et de l'insurrection attendue de la classe ouvrière contreles pratiques rétrogrades qui n'ont rien à voir avec l'ambiance que nous vivonsau niveau maghrébin et du monde arabe suite à la révolution Bouazizienne ;nous mettons en garde l'Etat et le patronat pour qu'ils observent la neutralité et mettent un terme à leur intervention en vue d'appuyer la tendance bureaucratique et prévaricatrice au détriment de la tendance démocratique et anti fassad (anti-corruption).
Rabat le 29 mars 2012

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