La Federation Syndicale Mondiale FSM de la part de ses 82.000.000 millions d' adherants exprime sa solidarite profonde avec les travailleurs du Maroc et les forces syndicales qui se battent pour des libertes syndicales et democratiques contre la bureaucratie, le carrierisme et la corruption. La FSM depuis sa fondation avait ses príncipes stables qui constituent des priorites stables.

vendredi 23 novembre 2012

L’ASDHOM condamne l’intervention brutale et agressive du 18 novembre et se solidarise avec ses victimes

Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue des Suisses  92000 Nanterre
 
 
L’ASDHOM condamne l’intervention brutale et agressive du 18 novembre et se solidarise avec ses victimes
 
Le Mouvement 20 février avait appelé dimanche 18 novembre à un rassemblement devant le parlement marocain à Rabat pour protester contre le budget colossal qui devait être alloué au palais royal. Ce budget qui s’élève à 258 milliards de Dirhams allait être discuté et voté par la commission des finances dans le cadre du budget de 2013.
 
L’ASDHOM a appris avec consternation que de nombreux militants ont été brutalement agressés  lors de ce rassemblement. Cette initiative pacifique n’était pas du goût du pouvoir, puisque les forces de police ont chargé les manifestants sans ménagement et sans respect des règles élémentaires de la dispersion comme l’appel qui la précède généralement.
Pour les autorités marocaines, la ligne rouge a été franchie ; celle de contester le montant du budget alloué au palais royal. Pour elles, le montant de ce budget spécial, aussi colossal soit-il et malgré les temps de vache maigre, ne doit souffrir d’aucun équivoque et ne doit pas faire l’objet de contestation.
La commission des finances a d’ailleurs réuni à peine une dizaine de députés qui ont entériné dans un temps record le budget sans que lesdits députés ne trouvent à dire excepté une intervention sur la forme. 
 
L’intervention brutale des forces de l’ordre a fait plusieurs blessé(e)s parmi les manifestant(e)s du Mouvement 20 février et avec eux leurs soutiens dont Mme Khadija Ryadi, M. Amine Abdelhamid et M. Hassan Aharrat, dirigeants de l’AMDH.
 
Cette agression contre les militants du Mouvement 20 février et des droits de l’Homme au Maroc montre une fois encore le contraste entre l’affichage démocratique et la pratique contraire à l’Etat de droit.
 
L’ASDHOM dénonce cette dispersion brutale du rassemblement pourtant pacifique et apporte son soutien aux victimes. Elle réaffirme son attachement à œuvrer avec tous les progressistes et démocrates pour que l’arbitraire et l’usage de la force et de la répression soient bannis.
 
 
Paris, le 21 novembre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM

lundi 19 novembre 2012

L'AMDH condamne la répression flagrante à l'encontre des defenseurs des droits de l'homme


L'AMDH condamne la répression flagrante à l'encontre des défenseurs des droits humains et estime qu’elle dévoile le discours fallacieux de l'Etat Marocain sur la liberté et la démocratie; elle  demande à l'Etat de répondre aux revendications du mouvement du 20 février qui réclame la construction d'une société de justice sociale, d'égalité, de liberté et de dignité; elle demande enfin de mettre un terme à l'arbitraire et au despotisme.
Le mouvement du 20 février a appelé à un sit-in le 18 novembre 2012 à Rabat pour protester contre l'énorme budget alloué au palais royal dans le projet loi de finances 2013 préparé par le gouvernement. Avant le début du sit-in, et loin du lieu annoncé pour son exécution, les forces publiques ont violemment assailli, d'une manière barbare, toute personne qui se trouvait sur le bord de la route et ont agressé au moyen de coups, de coup de pieds, de bâtons, de coups de poings et d'insultes (accompagnées de mots grossiers) plusieurs citoyens /nes;
Parmi les victimes de cette agression se trouvaient plusieurs responsables de l'Association Marocaine des Droits Humais; il s'agit en l'occurrence de : Khadija Ryadi, Abdelhamide Amine, Abdessalam El Aassal, Hassan Aharrath et Khadija Ainani en plus de plusieurs de ses militants et de militants d’autres associations et d'activistes du mouvement du 20 février dont Mohammed Allal Fajri, Hamza Mahfoud, Hamza Adnane, Rabea Amine, Mohammed Karchi, Mohammed El AdabiI, Mohammed Echarrak, EL HOUCINE Boushabi, Thami Hamdache, El Houcine Lahnaoui, Said Benali Oulhaj, Younes Derraj, Ghassane Benouazi , Mohammed Aherchi, Mokhtar Ennahal, Montassir Itri, Fathia  Anouar,Khadija Anouar et autres..

Tout en réitérant son soutien aux revendications du mouvement du 20 février qui se résument dans la dignité, l'égalité et la justice sociale et sa lutte contre les politiques publiques qui violent les droits humains et incarnent l'arbitraire et le despotisme, le bureau central de l'Association Marocaine des Droits Humais annonce ce qui suit:
1-   Sa solidarité avec les victimes  de cette agression répressive qui dévoile les discours de l'Etat et du gouvernement quant au respect des droits et des libertés;
2-   Sa ferme condamnation de cette agression des forces publiques et de responsables sécuritaires dans un lieu public bafouant ainsi toutes les lois et violant toutes les chartes et conventions internationales ratifiées par le Maroc;
3-   Sa réprobation de la poursuite de la répression des idées opposées et de l'escalade des violations des libertés, du droit à l'expression et à la manifestation pacifique;
4-   Sa réclamation à l'Etat marocain de cesser les agressions à l'encontre du mouvement du 20 février, d'arrêter cette escalade contre ses militants, de libérer ses détenus et de répondre à ses revendications en vue de mettre fin au despotisme et à la prévarication et pour l'instauration d'une société de liberté, de dignité, d'égalité et de justice sociale;
5-   Son appel à toutes les organisations démocratiques qui défendent les droits humains et qui luttent pour la dignité humaine, à exprimer leur solidarité avec les victimes des violations des droits: à s'exprimer, à manifester pacifiquement, à exprimer leur opinion et contre toute les formes de répression politique et à intensifier la lutte pour les droits et libertés dans notre pays.
Le bureau central
A Rabat le 18/11/2012


Association Marocaine des Droits Humains (AMDH)
-Bureau Central -
Commission Centrale d'Information, Communication et d'Activités de Rayonnement (CoCICAR)
E-mail:      -    amdh1@...
                     -    amdh.info@...
 
Tel:    0537730961   /      Fax:   0537738851

dimanche 18 novembre 2012

Maroc: la police empêche un rassemblement pour une réduction du budget royal




 Amine est toujours égal à lui-même !




Amine Abdelhamid est toujours le même. Un militant exceptionnel. Depuis que je l'ai connu depuis septembre 1970 en tant que cadre/dirigeant de "ILAL AMAM", l’organisation marxiste léniniste marocaine (aujourd'hui ANNAHJ ADDIMOCRATI la VOIE DÉMOCRATIQUE), Amine n'a jamais raté les rendez-vous avec l'Histoire. Avant les arrestations de 1972, au coeur du centre de torture de Derb Moulay Cherif, au cours du procès d'été 1973, 10 ans ensemble aux prisons de Casablanca et de kénitra, son enlèvement (de la prison)le 18 novembre 1975 pour être torturer aux commissariats, aprs ses 13 ans de prison....etc, le GRAND AMINE est resté le GRAND AMINE, et ce, malgré la répression makhzenienne, malgré les bas-coups de certains, malgré les dénigrements des bras-cassés. Amine vétéran communiste, infatigable syndicaliste, infatigable militant des droits humains, infatigable militants politique, est l'un des grand symboles de la résistance marocaine face au despotisme et à la tyrannie myenneâgeuses, face à l'exploitation capitaliste. La caserne militaire d'Elhajeb, le centre secret de torture de Derb Moualy Cherif, 13 ans de prison, des années de harcèlement, d'intimidation, d'agression après sa sortie des geôles du régime, le dénigrement, les bas-coups...tout cela n'a pas atteint ni les convictions d'Amine, ni sa combativité. L'occasion se présentera pour parler de Rabea sa soeur, victime aussi de la répression du 18 novembre 2012. Cette militante extraordinaire que je connais depuis 1972, est une femme exceptionnelle, l'une des premières femmes marocaines à s'organiser en tant que familles de prisonniers politique, à mener une lutte acharnée contre les conditions de détention des leurs, à marcher avec les travailleurs dans les défilés, à se solidariser avec les victimes de l'arbitraire....C'est une militante qui n'a jamais cherché la "gloire", elle travaille dans "l'ombre". C'est le symbole de la modestie, c'est le symbole de l'altruisme, c'est le symbole de la femme de demain. Je vous embrasse Abdelhamid et Rabea La résistance/la lutte et rien que la résistance/la lutte! 

 Ali Fkir 19 Nov 2012







De : Said SOUGTY

Le budget de la monarchie marocaine à l’épreuve du droit de regard des citoyens

Le budget de la monarchie marocaine à l’épreuve du droit de regard des citoyens
mercredi 21 novembre 2012, 18:15 ·
Quand on compare les coûts des monarchies européennes à celui de la monarchie marocaine, on est d’abord sidéré devant des écarts stratosphériques qui dépassent l’entendement et défient la logique. Il est vrai que le Marocain lambda parvient souvent à conjurer son angoisse devant l’absurde et l’arbitraire en se disant qu’«Il n’y a pas de place pour l’étonnement au pays de l’étonnement» (In Kounta fi’l Maghrib, falâ tastaghrib) ; mais là, on est bien au-delà des limites du bon sens et de la décence. Pour y voir plus claire, voici un échantillon de démocraties européennes comparées au cas insolite du Maroc[i]:



Ce tableau approximatif gagnerait certainement à être vérifié par un spécialiste et, éventuellement, complété par d’autres cases : celle, notamment, des salaires/ fortunes des chefs d’états ou celles relatives aux taux d’analphabétisme[ii], de pauvreté et de corruption[iii] dans chacun de ces pays. On pourrait même élargir le champ des comparaisons en y ajoutant une nouvelle colonne réservée aux pourcentages des budgets alloués aux monarchies (et à la présidence de la république française) sur la base de leurs PNB respectifs [iv] et, par la même occasion, mettre ces différents pourcentages en corrélation avec d’autres budgets aussi prioritaires que l’éducation, la santé, la culture, la recherche scientifique, les transports, les infrastructures etc.

Sans doute, on apprendrait beaucoup de choses sur notre « royaume enchanté », que certains responsables politiques aiment bien souvent comparer, quand ça les arrange, aux monarchies parlementaires d’Europe[v]. Dans l’intervalle, il est permis de s’interroger sur le bien-fondé d’un budget aussi colossal que celui accordé au palais royal, lequel représente :

- Dix sept fois celui accordé au Roi des Belges,
- Neuf fois celui accordé à la Couronne d’Espagne,
- Huit fois celui accordé à la monarchie de Norvège
- Six fois celui de la Maison d’Orange-Nassau (famille régnante des Pays - Bas)
- Quatre fois celui dont bénéficie la famille royale britannique : certes, la plus couteuse d’Europe, mais dont le PNB brut est treize fois supérieur à celui du Maroc !

Avec un budget aussi insolant, et comme il n’y a pas lieu de s’étonner au « royaume de l’étonnement », on peut ainsi pousser très loin le raisonnement par l’absurde : le Maroc serait-il huit fois plus avancé que la Norvège en termes de développement humain, six fois plus démocratique que la Hollande ou quatre plus parlementaire que la monarchie britannique ? On peut se demander aussi, si le Maroc, comparé à la France, réalise (et ça se saurait !) des performances économiques deux fois plus importantes que celle-ci ? En effet, pour un pays dont le poids du PNB pèse presque quatorze fois plus lourd que celui du Maroc, avec une population qui fait à peine le double de celle du « plus beau pays du monde », quelle équation permettrait d’aboutir à un budget (de la monarchie) deux fois plus important que celui de la présidence de la république ?

Dans une démocratie digne de ce nom, c’est-à-dire qui se respecte et respecte ses citoyens, les représentants du peuple exercent un droit de regard sur les finances publiques. Rien d’exceptionnel là-dedans, puisqu’on a affaire à des dépositaires de la souveraineté populaire qui l’exercent en conformité avec le mandat pour lequel ils ont été élus par les citoyens. Mais le Maroc, comme on le sait, n’est pas une démocratie et ses élections législatives, aussi « transparentes » soient elles, ne changent rien à la réalité autocratique de son système politique. Une bien triste évidence pour un régime où ceux qui sont désignés dans la constitution octroyée comme «Nouwâb al-Oumma»(Représentants de la Oumma) - et non pas représentants du peuple (une nuance de taille)[vi] - courbent l'échine et entérinent sans aucun débat contradictoire un budget faramineux, fixé cette année à environ 234 millions d’euros, concédé au palais royal ; donnant ainsi une piètre image d’une institution parlementaire réduite au rôle subalterne d’une chambre d’enregistrement.

Or, que des citoyens manifestent pour dénoncer une telle dérive, c’est bien, là, la preuve d’une grande mutation politique : celle d’une société très en avance au regard des prétentions autocratiques d’un régime qui n’a pas encore saisi les leçons du printemps arabe. Mais c’est surtout le signe d’une conscience citoyenne que ce même régime refuse d’admettre ou, plutôt, n’a toujours pas compris ; d’où son entêtement anachronique à gérer les affaires de l’état et de ses instructions avec la mentalité makhzanienne du siècle dernier.

D’où aussi la nécessité de souligner l’importance symbolique de l’événement : car ce à quoi nous avons assisté le dimanche 18 novembre 2012, à Rabat[vii], n’est rien moins que la manifestation d’une société civile dynamique, qui a toutes les raisons de ne pas - ou plus - se sentir représentée par une élite politique aussi servile, aussi corrompue et qui continue de reproduire jusqu’à la caricature certains reflexes pavloviens d’un autre âge. C’est qu’elle n’a toujours pas saisie, elle aussi, les tendances de fond qui traversent la société marocaine à l’heure du printemps arabe : une société éprise de justice sociale et de liberté, pleinement consciente qu’encore une fois la volonté des Marocains a été dévoyée, et qui entend ainsi exercer son droit de regard sur les finances publiques.

Karim R’Bati : Lugano, le 21 novembre 2012.




 Abelhamid Amine épaulé par les militants Abdellah Ben Akka (PADS) et Abdeslam El Assal (ANNAHJ ADDIMOCRATI)





الشرطة المغربية تفرق متظاهرين طالبوا بتخفيض ميزانية القصر بالهراوات والرفس والركل والصفع والشتائم




le militant  du mouvement 20 Février Allal Mohamed Fajri gravement blessé

Carnage à Rabat le 18 novembre 2012: des militants du MVT20FEVRIER ont appelé à un sit in de protestation contre le colossal budget du palais prévu dans le projet de loi de l'année 2013, le dit budget étant préparé/élaboré par le gouvernement des barbus. Le sit in a été interdit et réprimé sauvagement, deR nombreux et nombreuse militant-es ont été agrésséEs . Parmi les victimes: Amine Abdelhamid, sa soeur Rabia, le jeune Fejri du MVT20FEVRIER (Salé)...etc Nous n'avons pas pu avoir la liste exhaustive des victimes.

 Répression sauvage du sit in de protestation contre le colossal budget du Palais, le dit budget est préparé/élaboré par le gouvernement des barbus.
Signalons que le gouvernement des barbus a prévu dans le budget une augmentation de 58% d'emprunts par rapport au budget de 2011.
Les emprunts vont constituer plus de 30% des ressources du budget général ( 2012) et ce, pour faire face à des dépenses non productives non sociales. C'est du pur gaspillage!
 Ali Fkir le 18 Nov 2012

 La répression sous toutes ses formes, n'a été, durant l'Histoire qu'une étape pour chambouler et éradiquer les dictatures, les totalitarismes et pour ruiner les États voyous qui pillent les ressources et le bien commun. La conscience vive qui se bat aujourd'hui contre le Makhzen, malgré la répression qu'on voit sur cette vidéo, nous forge le chemin de la dignité, de la liberté... Un policier dit à Abdelhamid Amin : "noud ddgga33add" (lève-toi d'une manière péjorative) et Abdelhamid lui répond avec détermination et révolte : NON "La Ma mgga33adch"... Tout cela restera dans l'Histoire du militantisme comme exemple à suivre! 

Mohamed Belmaizi le 18/12/201
Couverture réalisée (en arabe) par Karim Liberté Dignité

 إثرالوقفة التي دعت لها حركة 20 فبراير سلا والتي استجاب
 لها عدة تنسيقيات للحركة عبر جميع المدن عرفت تضامنا كبيرا و حضورا لا مثيل له من قبل من المناضلين و العشرينيين و الأحرار و الشرفاء وعرفت كذلك إنزال لا بأس به من جميع تلاوين المخزن الذي هجم بشراسة على المناضلات و المناضلين و أولهم عبد الحميد أمين الذي طرحوه أرضا بالضرب المبرح و الشتم و السب بالكلام النابي أمام الملاء و لم تسلم من كل هذا المناضلة خديجة الرياضي و المناضل سعيد أولحاج بوسحابي أدبي و ...و أصيب كذلك فجري محمد تنسيقية سلا حيث نقل إلى مستشفى م.يوسف بالرباط ثم إلى ابن سيناء للفحص بالأشعة .. كذلك تعرض للضرب و الرفس مناضلون من الدار البيضاء منهم حمزة محفوظ و اخرين لا أعرف أسماؤهم ( معذرة إن لم أذكرهم ) تحية عالية للمناضلين الشرفاء الذين أتوا من بعيد : وجدة العرايش تطوان القنيطرة الدار البيضاء تزنيت أكادير تيفلت الخميسات بني ملال مراكش فاس و ...... هنيئا لنا بهذا التضامن الكبير و إلى محطة نضالية قادمة و دمتم للنضال أوفياء



Khadija Ryadi présidente AMDH et Amine Abedlahmid son premier vice président et autres militants , sont sauvagement tabassés cet après midi dimanche 18 novembre 2012 à Rabat par les forces marocaines , ils participaient à un sit in devant le parlement marocain pour réclamer la diminution du budget du palais royal marocain.

le 18 novembre est journée de l"indépendance "du Maroc ; l’indépendance.
AZIZ AKKAOUI le 18 Nov 2012

 تدخلت قوات الشرطة بعنف في حق المشاركين في الوقفة التي دعت لها حركة 20 فبراير، مساء اليوم الأحد 18 نونبر أمام مقر البرلمان بالرباط، للاحتجاج على الميزانية التي خصصتها حكومة بنكيران للقصر الملكي والتي تقدر ب 258 مليار سنتيم، وأسفر التدخل عن العديد من الإصابات، بينهم خديجة رياضي رئيسة الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، ونائبها عبد الحميد أمين الذي ظل مرميا على الأرض بعد التدخل.
وشهدت الساحة المقابلة لمقر البرلمان، تطويقا أمنيا مكثفا، قبل وصول نشطاء الحركة لتنظيم الوقفة، كما قام مسؤوليين أمنيين بمحاصرة عبد الحميد أمين وخديجة الرياضي بالشارع ومنعهما من الاقتراب من مكان الوقفة، حيث اضطرا إلى الجلوس على الأرض، قبل أن يلتحق بهما نشطاء حقوقيين آخرين وأعضاء من حركة 20 فبراير، لتتدخل قوات الشرطة والقوات المساعدة لإبعادهم ومطاردتهم بعيدا عن الشارع.
ولم يسلم حتى المواطنين الذين كانوا يمرون من الشارع لحظة التدخل، من عنف عناصر الشرطة، وكان أحد المسؤوليين الأمنيين يصرخ بطريقة "هيستيرية"، مطالبا من مرؤوسيه بضرب من وصفهم "بالخونة" وهو يشير إلى عبد الحميد أمين الذي بقي ساقطا على الأرض، كما منع المسؤول ذاته عناصر من الوقاية المدنية كانوا متوجهين نحو أمين وعضوة أخرى من الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، لنقلهما إلى المستشفى على متن سيارة الإسعاف.


Mme Khadija Ryadi présidente de l'AMDH résiste contre les forces de la répression

عاينت "فبراير.كوم" ضرب خديجة الرياضي رئيسة الجمعية المغربية لحقوق الانسان، ولا زالت لحد كتابة هذه السطور ملقاة على الارض

كما تعرض عبد الحميد امين نائب رئيسة الجمعية المغربية لحقوق الانسان للضرب رفقة بعض الشباب الاخرين بعدما رددوا الشعار التالي:"باراكا ما تقمع ما بقيتيش تاتخلع.."



حمزة محفوظ الناشط في حركة 20 فبراير لم يعد قادرا على الوقوف بعد الضرب الذي تلقاه من طرف عناصر الأمن التي فرقت الوقفة التي أعلن عنها منذ أسابيع للمطالبة بالتخفيض من ميزانية القصر


 دخلت قوات الشرطة بعنف في حق المشاركين في الوقفة التي دعت لها حركة 20 فبراير، مساء اليوم الأحد 18 نونبر أمام مقر البرلمان بالرباط، للاحتجاج على الميزانية التي خصصتها حكومة بنكيران للقصر الملكي والتي تقدر ب 258 مليار سنتيم، وأسفر التدخل عن العديد من الإصابات، بينهم خديجة رياضي رئيسة الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، ونائبها عبد الحميد أمين الذي ظل مرميا على الأرض بعد التدخل.
وشهدت الساحة المقابلة لمقر البرلمان، تطويقا أمنيا مكثفا، قبل وصول نشطاء الحركة لتنظيم الوقفة، كما قام مسؤوليين أمنيين بمحاصرة عبد الحميد أمين وخديجة الرياضي بالشارع ومنعهما من الاقتراب من مكان الوقفة، حيث اضطرا إلى الجلوس على الأرض، قبل أن يلتحق بهما نشطاء حقوقيين آخرين وأعضاء من حركة 20 فبراير، لتتدخل قوات الشرطة والقوات المساعدة لإبعادهم ومطاردتهم بعيدا عن الشارع.
ولم يسلم حتى المواطنين الذين كانوا يمرون من الشارع لحظة التدخل، من عنف عناصر الشرطة، وكان أحد المسؤوليين الأمنيين يصرخ بطريقة "هيستيرية"، مطالبا من مرؤوسيه بضرب من وصفهم "بالخونة" وهو يشير إلى عبد الحميد أمين الذي بقي ساقطا على الأرض، كما منع المسؤول ذاته عناصر من الوقاية المدنية كانوا متوجهين نحو أمين وعضوة أخرى من الجمعية المغربية لحقوق الإنسان، لنقلهما إلى المستشفى على متن سيارة الإسعاف.

www.lakom.com

فرقت قوات الأمن المغربية مساء الاحد تجمعا دعت اليه حركة 20 فبراير الاحتجاجية، للمطالبة بـ "تخفيض ميزانية البلاط الملكي"، في ظل الأزمة الاقتصادية التي يمر فيها المغرب. وحاول ما يقارب 50 ناشطا من حركة 20 فبراير وأعضاء من الجمعية المغربية لحقوق الإنسان التجمع أمام مقر البرلمان المغربي وسط العاصمة الرباط، لكن قوات الأمن "انهالت بالهراوات والرفس والشتائم" على المتجمعين، حسب ما افاد مشاركون في هذا التجمع.
وتعرضت خديجة رياضي رئيسة الجمعية المغربية لحقوق الإنسان مع نائبها عبد الحميد أمين "للركل والصفع" كما اصيب احد ناشطي حركة 20 فبراير بكسر في الانف، حسب ما افاد ناشطون شاركوا في التجمع. كما شارك ناشطون في تجمع مشابه في مدينة مراكش (وسط)، قامت قوات الامن بتفريقه بالطريقة نفسها، حسب افادات الناشطين.
وقالت رياضي لفرانس برس "شاركنا في هذه الوقفة للاحتجاج على ميزانية القصر الملكي المهولة التي وصلت الى ما يقارب مليارين و600 مليون درهم (234 مليون يورو) خلال ميزانية 2013 فيما ميزانيات القطاعات الاجتماعية والثقافية جد ضعيفة". وأضافت رياضي ان "القيام بوقفة احتجاجية في المغرب لا يحتاج لتصريح قانوني ولا الى ترخيص شرط الا تعرقل حركة السير".
وما زال مشروع قانون موازنة 2013 قيد النقاش في البرلمان المغربي، حيث تفيد الأرقام الواردة فيه على موقع وزارة المالية المغربي، انه خصص للقصر الملكي ملياري درهم و576 مليون و769 ألف درهم (234 مليون يورو).
وتعادل هذه الميزانية سبعة ملايين درهم يوميا (635 ألف يورو)، أو ما يفوق أكثر من ضعف مجموع ميزانية وزارتي الثقافة (حوالى 52 مليون يورو)، والتضامن والمرأة والأسرة والتنمية الاجتماعية (63 مليون يورو).
وقال حمزة محفوظ، الناشط في حركة 20 فبراير الذي تعرض للضرب على مستوى الرأس والرجلين، ان "الأمر لا يتعلق فقط بميزانية القصر الملكي المبالغ فيها، والتي تعد من الميزانية الأكثر تكلفة في العالم، بل نطالب أيضا بالفصل بين السلطة والثورة".
وأضاف محفوظ ان "هذا المطلب يعد من المطالب الرئيسية لحركة 20 فبراير، والكثير من الفاعلين الاقتصاديين، للحد من هيمنة الملك على الاقتصاد الوطني، اضافة الى هيمنته السياسية التي لم تستطع معها الحكومة الحالية سوى ان تكون ظلا له".
وقد سبق لرئيس الحكومة المغربية عبد الإله بنكيران ان دعا المغاربة الى شد الحزام، كما أقرت حكومته زيادات في أسعار المحروقات في يونيو بحجة العجز المالي الذي بات يهدد "صندوق المقاصة"، المخصص لدعم المواد الأساسية من دقيق وسكر وغاز ومحروقات.
كما أصدر رئيس الحكومة المغربية قرارا ينص على التقشف في المصاريف في مختلف القطاعات الوزارية، في وقت سيحقق فيه المغرب نموا لن يجاوز 3% حسب الأرقام الرسمية، بعدما حقق طيلة السنوات الأخيرة نموا يتراوح بين 4 و5%.
وتساءل محفوظ "لماذا لا يتم تخفيض ميزانية البلاط على غرار ما فعل ملك إسبانيا الذي تنازل عن جزء من مخصصاته ومخصصات أعضاء العائلة المالكة والعاملين في القصر الملكي أسوة بباقي موظفي الدولة الذين شملهم قرار الحكومة بتخفيض رواتبهم؟".
وتقدر ميزانية القصر الملكي الإسباني بـ 110 مليون درهم مغربي (حوالي 10 مليون يورو) في حين ان مخصصات الملك الاسباني لا تتجاز 300 مليون سنتيم مغربي (272 ألف يورو)، كما ورد على موقع وزارة الاقتصاد الاسبانية.
وافاد عدد من الصحافيين بتعرضهم للضرب خلال تغطيتهم للتجمع مساء الأحد. وتظاهر الخميس الماضي عشرات الصحافيين المغاربة أمام وزارة العدل المغربية في العاصمة الرباط للاحتجاج على العنف الذي تعرضوا له مرات عديدة من قبل قوات الأمن خلال تغطيتهم لبعض الأحداث.
وظهرت حركة 20 فبراير الاحتجاجية في المغرب بداية سنة 2011 في سياق الربيع العربي، حيث تطالب بإصلاحات جذرية على مستوى السياسة والاقتصاد


ALLAL FAJRI du mvt 20 férier





Maroc: la police empêche un rassemblement pour une réduction du budget royal
RABAT — Les forces de l'ordre ont empêché dimanche par la force la tenue d'une manifestation à Rabat, dont le but était de réclamer une réduction du budget annuel octroyé à la monarchie, arguant notamment du contexte économique difficile, a constaté un journaliste de l'AFP.
Quelques dizaines de personnes, dont des militants du mouvement du 20-Février, ont voulu se rassembler en milieu d'après-midi devant le Parlement, mais la police a rapidement empêché le cortège de se former, faisant usage de la force. Présents, des représentants de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), ainsi que des journalistes, ont aussi été visés, selon la même source.
Les manifestants entendaient réclamer une réduction du budget annuel octroyé à la monarchie marocaine, faisant valoir la conjoncture difficile, alors que le projet de loi de finances 2013 est actuellement à l'étude au Parlement.
"Nous voulions assister à cette manifestation pour protester contre l'énorme budget du Palais royal qui s'élève à près de 2,6 milliards de dirhams (234 millions d'euros) selon le (projet de) budget 2013, tandis que ceux des secteurs sociaux et culturels sont faibles", a déclaré à l'AFP la présidente de l'AMDH, Khadija Ryadi.
Selon elle, ce rassemblement "ne gênait pas la circulation et n'avait donc pas besoin d'autorisation". "Les forces de l'ordre ont réprimé, ce qui montre (...) qu'on refuse toujours la liberté d'expression", a-t-elle estimé.
Il s'agissait de protester contre "le budget exagéré du Palais royal, qui est l'un des plus élevés parmi les régimes monarchiques au monde, et plus largement d'appeler à la séparation du pouvoir et de l'argent", a ajouté un militant du 20-F, Hamza Mahfouz.
Après des années de forte croissance (4-5%), le Maroc va devoir se contenter d'une hausse inférieure à 3% en 2012. Ce ralentissement pèse sur les comptes de l'Etat, alors que le déficit public a dépassé 6% l'an dernier. Le chômage des jeunes atteint lui près de 30%, selon la Banque mondiale, et les manifestations de jeunes diplômés chômeurs sont fréquemment dispersées par la force.
Jeudi dernier, plusieurs dizaines de journalistes marocains s'étaient par ailleurs rassemblés devant le ministère de la Justice à Rabat pour protester contre la violence des forces de l'ordre à l'égard de la presse.
Ils dénonçaient notamment des violences commises en marge d'une manifestation du 20-Février deux jours plus tôt à Casablanca, la capitale économique.
Interrogé sur le sujet, le ministre de la Communication, Mustapha el-Khalfi, porte-parole du gouvernement, a promis des mesures pour éviter que de tels actes contre la presse se reproduisent.
Le mouvement du 20-Février, né dans le contexte du Printemps arabe, revendique des réformes politiques profondes et une plus grande justice sociale.
 http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iRIlDr_6yxCYBHpKtbrR7WuNCIVg?docId=CNG.a1f95cd8c15ba086f7b876bf0f54d955.561



Votre Majesté, votre budget est méprisant !

par Salaheddine Lemaizi, 17/11/2012
Lettre au roi Mohammed VI:
Votre Majesté, votre budget est méprisant !


Salaheddine Lemaizi"A Sa majesté, le roi Mohammed VI,
Sire,
Votre ascension au trône était synonyme pour moi et pour beaucoup d’autres, de l’avènement d’une démocratie au Maroc. Douze ans après, votre bilan me laisse perplexe. L’espoir d’une réforme dans le cadre de la monarchie laisse place à une désillusion et un désir de changement radical. Votre refus de rendre le pouvoir au peuple à travers une monarchie parlementaire est une preuve de plus de l’absence de volonté réelle de réforme profonde du système politique marocain. Pire, la monarchie exécutive dirigée par un despote «éclairé» et aidé par un dream team de conseillers veut contrôler tout.
Le gouvernement Benkirane, hélas, vous rend la tâche facile. Une nouvelle preuve de sa servilité est le budget du Palais qui vous est «accordé» dans le Projet de Loi de Finances (PLF) 2013. Au mépris du peuple et de sa situation socio-économique difficile, votre monarchie absolue s’offre plus de 2,5 milliards de DH. C’est méprisant ! Et je n’ai pas d’autres mots pour décrire ce montant. Certes, en une année il n’a connu «qu’une légère» hausse de 2 318 000 de DH, il demeure que votre budget global devrait-être au contraire réduit fortement.
Le 18 novembre 2012, des citoyens marocains ont décidé de manifester leur désaccord sur le fond et la forme du budget du palais. Dans ce qui suivra, je vais tenter de vous expliquer les raisons de notre démarche.
Permettez-moi de rappeler aux lecteurs de ces lignes quelques chiffres[1] :
-         Le budget accordé à la Cour royale dans le PLF2013 est de : 2,576 milliards de DH (soit 7 millions de DH/jour).
-         Ce montant dépasse le budget alloué à deux ministères : la Culture et la Solidarité, la femme, la famille et le développement social (MSFDS). Ces deux départements totalisent 1, 265 milliards de DH.
-         Ce montant est 4 fois et demi le budget du ministère de la Culture qui ne dépasse pas 571 millions de DH.
-          Ce budget équivaut à 3,7 fois l’enveloppe allouée au ministère de la Solidarité qui est de 694 millions de DH.
-         La rubrique «achat de matériels et autres dépenses» de votre budget dépasse celles de départements stratégiques comme l’Equipement, l’Agriculture ou encore la Justice.
Majesté, je m’arrête là, car à partir de votre budget on peut tirer des aberrations économiques à l’infini. Là n’est pas mon propos, car il s’agit d’une économie de rente et de prédation où les théories économiques laissent place au «bon vouloir» du Prince.
Loin de tout populisme, je le dis clairement. Ces 2 milliards de DH, qui vous sont attribués sur l’argent du contribuable, s’ils étaient versés au budget de l’Etat ne résoudraient pas les problèmes économiques ou sociaux du Maroc. Ces deux milliards ne sont que peanuts dans un budget général de l’Etat de 345,9 milliards DH. Que l’Etat vous consacre 2, 3 ou même 10 milliards ce n’est pas ça qui va ruiner le pays davantage ou le sauver d’une crise économique très plausible, vu que les indicateurs économiques sont tous au rouge. Mon propos est politique.
Dans un premier temps, pourquoi votre budget, ainsi que celui des Forces armées royales, ne sont pas objet de discussion –même formelle- au Parlement ? Comme vous le savez, TOUS les budgets ministériels et sectoriels passent devant les commissions spécialisés des deux chambres pour discussion, révision et adoption. Pourquoi ces deux budgets font-ils exception ?
Je vois déjà les zélateurs et les opportunistes me rétorquer : «ce sont deux budgets de souveraineté nationale. En plus, comment peux-tu oser demander des comptes à Sa Majesté». Je suis navré pour les effarouchés, maintenant, nous demandons des comptes, de la reddition des comptes sur TOUT. Sur le Budget de l’armée ou du Palais, nous souhaitons en savoir plus. C’est le chemin pour la construction d’une démocratie dans notre pays.
Votre Majesté, permettez-moi de le faire depuis cette tribune que je vous adresse et à travers vous mes concitoyens. Je sais que cet exercice sera pénible pour vous. Courage.
  1. La rubrique «équipement et investissement» comprend-t-elle la rénovation des palais ? Ces palais ne sont-ils pas restaurés et entretenus par les autorités locales de chaque région ? Alors pourquoi consacrer autant d’argent à ce poste ?
  2. Peut-on savoir, dans le détail, votre plan d’investissements justifiant ce montant conséquent ? Comptez-vous construire de nouvelles résidences royales ?  
  3. L’article 45 de la Constitution résume à merveille l’absence de toute volonté d’informer sur ce sujet : «Le Roi dispose d'une liste civile», dit l’article sans plus de détails. Passons.
  4. Si cet article constitutionnalise cette partie du budget du palais qui comprend – probablement- votre salaire et ceux des autres membres de la famille royale, il est nécessaire d’en savoir davantage sur votre salaire et les détails de cette liste vu qu’elle est constitutionnelle…
  5. Cette liste vous accorde dans le PLF 2013, 26 millions de DH. Mais le que gros de votre budget (517 millions de DH) est inscrit sous la rubrique «Dotations de souveraineté». Un titre aussi vague qu’énigmatique. Peut-on en savoir davantage sur ce sujet de votre part ?  
Ces points sont parmi les multiples zones d’ombre que comprend votre budget. Ces non-dits desservent l’accès à l’information et un meilleur contrôle des finances publiques et renforcent la monarchie absolue. Pourtant dans d’autres  monarchies, le budget des palais n’a rien de tabou,  il conforte même la transparence et la solidarité du système politique.
A ce propos, permettez-moi de comparer votre budget avec celui de d’autres monarchies dans le monde :
  1.        I.            L’Espagne. 114 millions de DH est le budget pour 2013 accordé à la monarchie, soit 24 fois moins que celui de la monarchie marocaine. Le salaire du roi Juan Carlos est 18 fois moindre que celui de votre Majesté. En plus, face à la crise en Espagne, la monarchie  a dû revoir à la baisse son budget pour 2013 en solidarité avec le peuple !  
En ces temps de crise économique mondiale, les excès financiers du roi (un voyage de chasse au Botswana) lui ont valu de vives critiques de la part des citoyens de son pays. Le souverain espagnol a dû même présenter des excuses. Alors que chez nous les dépenses sont hors du commun et les fastes rappellent les Mille et une nuits. Le tout étant payé par nous, les contribuables.
  1.     II.            La Grande Bretagne. 486 millions de DH sont les fonds publics accordés à la famille royale pour 2014-2014. En 2011, le gouvernement britannique avait décidé de baisser le budget de la Cour de 9% pour ses déplacements officiels et engagements d'ici 2015. Votre budget dépasse celui de la couronne britannique de 5 fois !
  2.  III.            Pays-Bas et Norvège. La reine Beatrix des Pays-Bas coûte à l’Etat hollandais 440 millions DH. Le budget de la Norvège consacre au roi Harald de Norvège 300  millions de DH annuellement. On est donc bien loin des 2,5 milliards de DH/an dans le cas marocain. 
C’est sans commentaire.                    
Dimanche prochain, nous serons devant le parlement pour dire qu’il est inconcevable pour nous que les choses puissent continuer de la sorte. Ce parlement votera un PLF qui ne se limitera pas à vous octroyer des moyens financiers considérables mais offrira en outre et surtout des cadeaux fiscaux à votre riche holding, ONA-SNI. Ainsi ce PLF propose de reconduire l’exonération du secteur agricole, une mesure dont vous êtes le premier bénéficiaire. La Loi de finances 2013 devra reconduire une autre exonération très avantageuse pour vos affaires, elle concerne les opérations de fusions, cessions et acquisitions d’entreprises. Vu qu’il est en phase de réorganisation, ONA-SNI profite à plein régime de ce cadeau.
Face à ces constats et ces faits, l’heure de dire NON à ces mesures et à ce que représente votre budget est venue. Rendez-vous est pris le 18 novembre 2012 à 16h.
La démocratie est la solution 
Salaheddine Lemaizi, membre du Mouvement du 20 février (M20F)
Casablanca, 15 novembre 2012

N.B : Nous espérons que, même si notre démarche vous déplait, vous aurez l’intelligence de ne pas appliquer le «nouveau concept d’autorité», en l’occurrence les coups de matraques et arrestations.

الميزانية المخصّصة للملك والقصر بالأرقام.....الله يدومها نعمة لسيدنا ويحفظو من العين وكما قالت فاطمة البلطجية نموتو حنا ويعيش سيدنا

lundi 12 novembre 2012

Lettre Rhamiri-Amine-Drissi (dirigeants UMT) aux organisations internationales:9-11-2012

Rabat, le 9 Novembre 2012

Khadija RHAMIRI, Abdelhamid AMINE, Abderrazzak DRISSI
Membres du Secrétariat National de l'Union Marocaine du Travail (UMT)
(Exclus arbitrairement de l'UMT depuis le 22 mars 2012)
Aux Camarades dirigeantEs et militantEs:
- De la Confédération Syndicale Internationale, (CSI)
- De la Fédération Syndicale Mondiale, (FSM)
- De l’Union Syndicale des Travailleurs du Maghreb Arabe (USTMA)
- Des Centrales Syndicales démocratiques en rapport avec l'UMT
Au secrétaire général du BIT
Objet: Demande de solidarité dans le combat contre la bureaucratie prévaricatrice au sein de l'UMT, pour la démocratie interne et le respect des résultats du 10ème Congrès National (décembre 2010).

Références:
1- Notre déclaration du 23 mars 2012 considérant comme nulle la décision de notre exclusion de l'UMT ;
2- Notre document du 17 mai 2012 intitulé «l'UMT en danger: offensive sans précédent contre la démocratie interne et les militants démocrates de l’UMT»;
3- Notre déclaration du 21 juillet 2012 intitulée « Pour ces raisons Farouk CHAHIR doit dégager ».
Le 22 mars dernier, un «comité disciplinaire» de l'UMT a pris la décision de «nous exclure de toutes les instances et structures de l'UMT»; d'autres dirigeants ont également été exclus de la centrale pour des raisons similaires: propagande contre l'organisation (ce qui est faux puisqu'il s'agit en fait de l'usage de notre droit à la liberté d'expression pour critiquer la bureaucratie prévaricatrice au sein de notre centrale) et refus de nous soumettre à une résolution prise le 5 mars au nom de la Commission Administrative de l’UMT (ce qui est vrai cette fois, puisqu’on ne pouvait accepter une résolution préfabriquée, illégale et illégitime).
En fait cette décision n’est qu’un chainon d’une série de mesures antidémocratiques prises depuis le 5 mars 2012 et visant à se débarrasser de dirigeantEs et militantEs démocrates et à affaiblir, sinon à démanteler, les structures démocratiques et combatives de l'UMT, en premier lieu l'Union Régionale de Rabat - Salé - Témara, la Fédération Nationale de l'Enseignement (FNE), la Fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des Collectivités Locales (FNOFCL), l'Union Syndicale des Fonctionnaires (USF) et la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA) :
1) Le 5 mars 2011, la Commission Administrative de l’UMT prend la décision illégale de dissoudre toutes les instances de l'Union Régionale de Rabat-Salé-Temara (une Union démocratique et combative), y compris la Commission Administrative Régionale et le Bureau Régional élus par le 11ème Congrès, et annonce la mise en place d'un «comité de gestion» à la place du Bureau Régional sans une simple consultation préalable des concernés. Le comité a été agréé par les autorités locales de Rabat, complices de la haute bureaucratie syndicale. Dans la foulée, ce «comité de gestion» a été décrété comme «commission préparatoire du 12ème congrès régional» à la place de la commission préparatoire légale qui avait déjà travaillé positivement durant des mois. Le même jour un dirigeant a été exclu et un autre s'est vu geler ses activités en attendant de passer devant un «comité disciplinaire».
Le prétexte de tout cela: un long article, bien documenté d'ailleurs (se basant notamment sur un rapport de l'Inspection Générale des Finances et un autre de l'association « France-liberté »), paru le 23 février dans un journal en arabe (Almassae) sur quelques aspects de la prévarication et de la bureaucratie à l'UMT. La responsabilité de l'article a été attribuée, à tort d'ailleurs, aux militants démocrates de Rabat.
Le 9 mars, un commando expédié par des membres de la direction de la centrale est venu de Casablanca pour fermer manu militari le siège de l'UMT à Rabat sous prétexte d'effectuer des travaux; le siège a été rouvert partiellement quelques semaines plus tard, mais uniquement pour les membres et les secteurs ayant fait allégeance à la direction de l'UMT; tous les autres, c'est-à-dire la majorité, n'ont toujours pas le droit d'accéder au local.
C'est dans ces conditions qu'un rassemblement a été organisé au siège de l'UMT à Rabat sous la bannière des bureaucrates de la direction de l'UMT, regroupant des personnes venues de Rabat, mais également de Casablanca et de plusieurs autres villes du Maroc. Ce meeting baptisé sans vergogne «12ème Congrès Régional», et qui a duré trois heures environ, a «élu» par acclamations une commission administrative régionale et un Bureau Régional constitué pour l'essentiel de bureaucrates prévaricateurs et ayant pour secrétaire général une personne dénoncée déjà comme prévaricatrice dans un rapport – connu et publié par des journaux marocains – de la «Fondation France – libertés»!!
Les démocrates de l'Union Régionale, en se basant sur la volonté des syndicats des différents secteurs interdits d'accéder au local UMT de Rabat, ont réagi en organisant le 1er juillet 2012 le 12° congrès Régional légal qui a reconduit l'ex-secrétaire générale élue par le 11e congrès notre camarade Khadija RHAMIRI (membre du secrétariat national exclue de l'UMT), à la tête de l'Union Régionale ; mais les autorités locales, complices de la bureaucratie prévaricatrice, ont refusé d'accepter le dossier légal constitué par le nouveau Bureau.
2) Le 22 mars une exclusion illégale de 3 membres du Secrétariat National (SN) et d'un membre de la Commission Administrative (CA) de l'UMT est prononcée par un «comité disciplinaire» (voir notre déclaration ci-jointe du 23 mars 2012).
3) Deux tendances se sont constituées au niveau de la Fédération Nationale de l'Enseignement (FNE): la tendance bureaucratique très minoritaire, mais appuyée par les bureaucrates de la direction de l'UMT et la tendance démocratique – représentant 80% environ des bases de la Fédération  combattue énergiquement par la haute bureaucratie de la centrale qui lui interdisait toute possibilité de se réunir dans les locaux syndicaux: par deux fois (le 24 mars et le 9 avril) des centaines de responsables de la FNE ont été empêchés par la force de se réunir à Casablanca. Tout ceci a abouti à la tenue de deux Congrès les 5-6 mai 2012, l'un à Casablanca à faible représentativité, appuyé et parrainé par la direction bureaucratique de la centrale, l'autre à Rabat à forte représentativité combattu conjointement par le pouvoir politique et la bureaucratie syndicale.
Actuellement, on se retrouve avec deux Fédérations Nationales de l'Enseignement:
­ La 1ère parrainée par la haute bureaucratie éradicatrice et dirigée – suite au pseudo congrès, inachevé d'ailleurs, du 5 mai à Casablanca – par le vieux bureaucrate Mhamed GHAYOUR (né en 1920) en poste à la tête de la Fédération suite au 8e congrès tenu en 1987 et au 9e (le dernier en date avant celui de mai 2012 !) tenu en mars 1995.
­ La 2ème dirigée par Abderrazzak DRISSI (membre du Secrétariat National, « exclu » de l'UMT) suite au 10e congrès de la FNE tenu à Rabat les 5 et 6 mai 2012 (plus de 17 années après le 9e congrès !!) dans des conditions de transparence et de démocratie remarquables.
Inutile de dire que les autorités du ministère de l'Intérieur ont donné leur aval aux instances de la FNE parrainées par la haute bureaucratie prévaricatrice et entravé l’activité légale des instances légitimes de la FNE.
4) Le 31 mars début d'exécution d'un plan de démantèlement de l'Union Syndicale des Fonctionnaires (USF) en créant une structure parallèle («Commission de Coordination Nationale des Secteurs des Fonctionnaires») qui du même coup a été chargée du dialogue social avec le gouvernement relatif aux fonctionnaires, à la place du Bureau National de l'USF, l'interlocuteur attitré jusque là du gouvernement pour ce qui concerne les fonctionnaires et assimilés.
Le 10 mai, dans une lettre envoyée au ministre chargé de la fonction publique, un membre du Secrétariat National de l'UMT, Ahmed BAHNIS, a décrété en dehors de toute légalité la dissolution de l'USF.
C'est alors que la direction légale de l'USF a organisé le 10 juin 2012 le 3ème congrès de l'USF.
Devant cette situation, la haute bureaucratie, après avoir tenté de démanteler l'USF et de la déclarer dissoute, s'est subitement ravisée en organisant le 14 juillet une « assemblée générale » qui a décrété « la renaissance de l'USF » !! qui a dit que la bureaucratie craint le ridicule ?!
Ainsi donc tout comme pour le secteur de l'enseignement et pour l'Union Régionale de Rabat-Salé-Temara, faute d'éradiquer les démocrates, la haute bureaucratie a eu recours à la division par en haut.
5) C'est le même processus que va connaitre le secteur des collectivités locales.
La Fédération Nationale des Ouvriers et Fonctionnaires des Collectivités Locales (FNOFCL) était de par sa démocratie interne et sa grande combativité un autre objectif à abattre aussi bien par le Ministère de l'Intérieur (chargé de la tutelle des collectivités locales) que par la bureaucratie syndicale, surtout après la grande marche organisée à Rabat le 29 février 2012 avec la participation de milliers de militantEs.
Le 7 avril une réunion de la Commission Administrative de la FNOFCL tenue à Casablanca a été mise en échec par des sbires de la direction de l'UMT; quelques semaines plus tard, le 10 mai, la direction de la centrale a gelé les activités de tous les membres du Bureau National de la Fédération sans exception; c'est dire que la haute bureaucratie n'a aucun appui au niveau du Bureau National, soutenu d'ailleurs par 80% au moins de la base syndicale.
Le 9 juin dernier, le processus de la division par en haut allait aboutir à 2 congrès de la FNOFCL, un pseudo congrès (avec une représentativité douteuse) tenu à Casablanca, et parrainé par la haute bureaucratie et un congrès démocratique avec une représentativité incontestable tenu à Rabat le même jour et qui a reconduit à sa tête l'ex secrétaire général et quasiment tous les membres du bureau National sortant et « dissout » entre temps par la bureaucratie éradicatrice.
6) Le 27 mai dernier une agression violente et sanglante a été perpétrée par la haute bureaucratie (sous la direction de 2 membres du Secrétariat National, Brahim KARFA et Noureddine SOULAIK) contre l'Union Locale de Taza aboutissant à la fermeture du siège et à la mise en place d'un bureau local fantoche à coté du bureau légal et légitime.
7) Le 17 juillet dernier la Fédération Nationale du Secteur Agricole (FNSA), – une fédération unifiée, démocratique, indépendante, combative, progressiste jouissant de la considération de l'ensemble des travailleurs du secteur agricole, des démocrates marocains et même des responsables gouvernementaux, bref un fleuron syndical de l'UMT a fait à son tour l'objet d'une tentative de division par en haut ; cette fois c'est l'éradicateur en chef de l’UMT, le dénommé Farouk CHAHIR, secrétaire général adjoint de la centrale qui se découvre en jouant le rôle de maître d'oeuuvre de cette sale besogne; mais devant la ténacité de la Fédération, ce fut un échec lamentable de la division par en haut.
Depuis le 5 mars dernier et jusqu'à  présent les éradicateurs de la direction bureaucratique de l'UMT cherchent à acculer l'ensemble des démocrates à sortir de l'UMT, pour satisfaire leur appétit de prévaricateurs; un plan d'éradication des démocrates a été mis en place avec la complicité, pour ne pas dire l'appui du Pouvoir; mais les démocrates, très attachés à leur centrale résistent jusqu'a  présent, tout en dénonçant les violations des libertés syndicales au sein même de la centrale pratiquées par des dirigeants syndicaux pervers supposés être les défenseurs du droit syndical, de la liberté d'expression et des statuts de la centrale approuvés par le 10° congrès tenu en décembre 2010.
La lutte entre dirigeants bureaucrates et militants démocrates n'est pas nouvelle au sein de la centrale; les 55 années du règne de Mahjoub Ben Seddik ex secrétaire général à vie (20 mars 1955, jour de la création de la centrale - 17 septembre 2010, jour de son décès) ont connu une lutte acharnée entre les deux pôles, une lutte qui a fait beaucoup de dégâts au sein du mouvement syndical qui en est sorti affaibli, divisé, bureaucratisé et inféodé pour bon nombre de ses composantes au pouvoir, au patronat et aux partis politiques.
Le décès de Mahjoub Ben Seddik et le 10ème Congrès de l'UMT tenu 3 mois après (et presque 16 années après le 9ème Congrès) devaient être l'occasion de rectifier le tir; grâce au poids grandissant des démocrates et à la volonté de la bureaucratie traditionnelle de changer de look, un compromis positif a été trouvé et le 10ème Congrès fut un succès pour l'UMT: adoption d'un statut démocratique avec un préambule centré sur la défense des valeurs et principes de base du syndicalisme démocratique et militant; une déclaration générale forte, des résolutions avancées avec une recommandation appelant à faire la lumière sur les biens de l'UMT spoliés par des dirigeants véreux. Sur le plan organisationnel une Commission Administrative et un Secrétariat National ont été mis en place de manière quasi consensuelle; quelques 25% des membres font partie du courant démocratique.
Mais les résultats du 10ème Congrès n'étaient pas du goût de tout le monde, notamment de la bureaucratie traditionnelle et surtout prévaricatrice -qui avait peur pour ses intérêts et pour sa rente syndicale-, du pouvoir politique, du patronat; il fallait donc s'attendre à une recrudescence de la lutte entre démocrates progressistes et bureaucrates conservateurs.
Le champ de lutte c'est d'abord l'attitude à l'égard du Mouvement du 20 Février (réplique marocaine du «printemps arabe») contre le despotisme et la prévarication et pour la dignité, la liberté, l'égalité, la justice sociale, la démocratie et les droits humains; alors que les démocrates progressistes poussaient vers un soutien franc et concret à ce mouvement démocratique, les bureaucrates conservateurs voulaient s'en tenir au plus à un soutien de principe.
Les divergences se sont accentuées avec le débat au sein de la CA de l'UMT le 20 juin 2011 sur l'attitude à prendre à l'égard du projet de constitution amendée soumis à référendum le 1er juillet 2011; là encore les bureaucrates conservateurs ont réussi à rassembler une majorité de la CA autour du «Oui à la constitution» alors que les démocrates progressistes voulaient que la direction de l'UMT laisse le libre choix aux adhérents de voter par Oui, par Non ou de boycotter le référendum en conformité avec le pluralisme politique au sein de la centrale, son indépendance et son histoire, puisque jamais l'UMT n'a voté en faveur des différentes constitutions despotiques octroyées par le pouvoir; et la constitution du 1er juillet ne faisait malheureusement pas exception pour ce qui concerne la consécration du despotisme.
Les divergences politiques devaient aussi fatalement se répercuter sur le plan organisationnel et financier:
1. Sur le plan financier et des biens de l’UMT, la recommandation du Congrès pour la vérité dans ce domaine et pour la récupération des biens spoliés a été ignorée; pire encore il n'y a pas eu de rapport financier pour l'année 2011: combien de cartes ont été placées en 2011? Quel est le revenu correspondant pour la centrale? Quel est le montant des subventions de l'Etat? Quels sont les entrées en provenance des projets de formation? Quels sont les autres revenus? Quelles sont les dépenses de la centrale? Quel bilan pour 2011, premier exercice financier de la nouvelle direction issue du 10ème congrès? Aucune réponse!!! Et l'aura-t-on jamais?!!!
2. Sur le plan organisationnel, le fonctionnement du département de l'organisation a été bloqué pour laisser libre cours aux décisions organisationnelles irresponsables au lieu de l'action collective; Aucune action pour faire connaitre les résultats du 10ème Congrès n'a été entreprise; même la liste de la commission administrative n'a pas été publiée afin de pouvoir la changer à la convenance des hauts bureaucrates. Nous venons juste au début de ce mois de prendre l'initiative de la publier.
Sur le plan organisationnel également, très peu de congrès ont été tenus pour renouveler les instances dirigeantes tant au niveau des Fédérations que des unions locales; et le peu de congrès organisés n'ont malheureusement pas été différents des congrès tenus lors de la dernière phase du règne de Mahjoub Ben Seddik.
Mais le plus grave, c'est ce plan diabolique mis en place pour détruire les structures démocratiques et progressistes qui se sont développées sous le joug de Mahjoub lui-même et notamment le renforcement organisationnel et du caractère démocratique et progressiste de l'Union Régionale de Rabat, de la FNSA, de la FNOFCL, de la FNE et de l'USF.
Le plus dramatique c'est que l'exclusion des dirigeants UMT contestataires, et plus généralement l'éradication des militants démocrates vise à vider l'UMT de son contenu démocratique militant et progressiste pour l'installer définitivement dans le giron de la collaboration de classe et de la collaboration politique avec le pouvoir réactionnaire marocain (makhzenien); c'est un véritable putsch contre les résultats du 10ème Congrès; et c'est inacceptable pour tout militant soucieux de «servir la classe ouvrière et non s’en servir».
En conclusion nous estimons que l'UMT est aujourd'hui en danger; elle est menacée par une grave régression suite au complot visant à l'éradication des démocrates; d'où la nécessité pour tous les syndicalistes démocrates et progressistes, à travers le monde, de soutenir fermement leurs camarades au sein de l'UMT.
C'est urgent, car des combats d'importance attendent la classe ouvrière marocaine notamment contre le projet de loi rétrograde sur la grève, contre le projet de loi régressif sur les syndicats, contre le projet de décret sur les contrats de travail, contre une réforme régressive des régimes de retraite, contre la liquidation de la caisse de compensation et contre le « dialogue social » boiteux, stérile et frauduleux avec le gouvernement PJD. L'éradication des militants démocrates et progressistes de l’UMT vise en fait à désarmer notre centrale et à la neutraliser.
Nous appelons les organisations syndicales démocratiques au niveau international, amies de l'UMT profonde, des travailleurs du Maroc, à appuyer vigoureusement le combat pour la démocratie syndicale, contre la bureaucratie et la prévarication au niveau du syndicat. Il y va de l'avenir du syndicalisme ouvrier au Maroc, mais également de la démocratie dans notre pays entravée par l'existence du pouvoir réactionnaire grand soutien de la bureaucratie syndicale prévaricatrice. Il n'y a qu'une seule voie pour garantir l'avenir de l'UMT: respect de la démocratie interne, de l'indépendance syndicale et des résultats du 10ème Congrès National tenu en décembre 2010.
Le minimum qu’on pourra demander à des organisations comme la CSI, la FSM, l’USTMA, les différentes centrales amies de l'UMT ainsi qu'au BIT c'est d'ouvrir une enquête objective sur ce que nous avons avancé dans cette lettre ; il est grand temps dans notre pays de faire rimer syndicalisme et démocratisme au lieu de l’associer au bureaucratisme et au despotisme.
En attendant votre réponse, veuillez agréer cherEs amiEs et camarades l’expression de nos sentiments chaleureux.
Rabat le 09 Novembre 2012