Association de Défense des Droits de l’Homme au
Maroc
ASDHOM
79, rue des Suisses 92000 Nanterre
L’ASDHOM condamne l’intervention brutale
et agressive du 18 novembre et se solidarise avec ses victimes
Le Mouvement 20 février avait
appelé dimanche 18 novembre à un rassemblement devant le parlement marocain à
Rabat pour protester contre le budget colossal qui devait être alloué au palais
royal. Ce budget qui s’élève à 258 milliards de Dirhams allait être discuté et
voté par la commission des finances dans le cadre du budget de 2013.
L’ASDHOM a appris avec
consternation que de nombreux militants ont été brutalement agressés lors
de ce rassemblement. Cette initiative pacifique n’était pas du goût du pouvoir,
puisque les forces de police ont chargé les manifestants sans ménagement et
sans respect des règles élémentaires de la dispersion comme l’appel qui la
précède généralement.
Pour les autorités marocaines, la
ligne rouge a été franchie ; celle de contester le montant du budget
alloué au palais royal. Pour elles, le montant de ce budget spécial, aussi
colossal soit-il et malgré les temps de vache maigre, ne doit souffrir d’aucun
équivoque et ne doit pas faire l’objet de contestation.
La commission des finances a
d’ailleurs réuni à peine une dizaine de députés qui ont entériné dans un temps
record le budget sans que lesdits députés ne trouvent à dire excepté une
intervention sur la forme.
L’intervention brutale des forces
de l’ordre a fait plusieurs blessé(e)s parmi les manifestant(e)s du Mouvement
20 février et avec eux leurs soutiens dont Mme Khadija Ryadi, M.
Amine Abdelhamid et M. Hassan Aharrat, dirigeants de
l’AMDH.
Cette agression contre les
militants du Mouvement 20 février et des droits de l’Homme au Maroc montre une
fois encore le contraste entre l’affichage démocratique et la pratique
contraire à l’Etat de droit.
L’ASDHOM dénonce cette dispersion
brutale du rassemblement pourtant pacifique et apporte son soutien aux
victimes. Elle réaffirme son attachement à œuvrer avec tous les progressistes
et démocrates pour que l’arbitraire et l’usage de la force et de la répression
soient bannis.
Paris, le 21 novembre 2012
Bureau exécutif de l’ASDHOM
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